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6 mars 2020 5 06 /03 /mars /2020 13:32
Les sentiers de grande randonnée (GR) sont des itinéraires balisés de randonnée pédestre d'une longueur permettant d'effectuer des randonnées de plusieurs jours ou semaines. En France, ces sentiers son gérés par la Fédération française de la randonnée pédestre (FFRandonnée)

Concours. Le chemin de Grande randonnée « Littoral de Normandie » vient d'être désigné « GR préféré des Français », pour l'année 2019. L'itinéraire de Grande Randonnée a été désigné par de nombreux internautes comme leur sentier préféré. Il est abordable par tous, bien que vallonné. Avec ses plages de galets, ses falaises, ses ports, ses plaines et ses forêts, le GR 21 et ses sentiers ont bien des charmes. Les participants au vote ne s'y sont pas trompés. Un scrutin était organisé sur MonGR.fr, site de la Fédération française de la randonnée pédestre. C'est l'itinéraire s'étalant du Tréport au Havre, en passant par Saint-Pierre-en-Port, Életot, Fécamp, Yport, etc, qui a été élu par les internautes. Il termine avec une large avance sur les sept autres GR en compétition cette année. En effet il a collecté 30,4 % des voix, avec plus de 28 500 votes. Suivent sur le podium le GR 65 « Compostelle par le Puy dans l'Aveyron » (17 %) et le GR 52 pour la « Grande traversée du Mercantour dans les Alpes-Maritimes » (13,8 %). Des vidéos retraçant chaque itinéraire avaient été tournées et présentées sur le site Internet de la fédération. Pour la réalisation de cette troisième édition de « Mon GR préféré », David, Roxane et Gérard, trois randonneurs confirmés, avaient fait escale à Fécamp en juillet dernier et avaient été accueillis par l'Agglo. Pendant trois jours, les marcheurs avaient parcouru le GR, via Varengeville-sur-Mer, Veules-les-Roses, Fécamp et Etretat. Daniel Duchesne, bénévole référent de secteur à la fédération française de randonnée, était à leurs côtés. Pour cette opération, l'essentiel est « la valorisation des territoires et des patrimoines », ainsi que « la diversité des paysages ». Présidente de la fédération française de randonnée Seine-Maritime, Martine Gérard s'est dite « ravie » de ce résultat. « Il faut se rendre à l'évidence : la poésie des lieux a inspiré celles et ceux qui ont plébiscité le GR 21 ». Ce choix est « une grande fierté » pour sa fédération. « En premier lieu pour les bénévoles qui assurent l'entretien et le balisage de ces 190 km ». De plus, « pour les comités compétiteurs, c'est l'opportunité de rendre plus visibles les atouts et les charmes de leur GR ». Les randonneurs le connaissent bien. Pour ses panoramas à couper le souffle, mais aussi pour ses valleuses parfois abruptes, des villages de caractère, des ports authentiques, des villes animées et une campagne verdoyante, il succède au GR 31 « Tour du Piton des Neiges », à la Réunion.

La rédaction du Courrier Cauchois nous propose de découvrir, ce sentier unique, dans le sens inverse, au départ de la cité océane. Etape 1 : Le Havre - Rolleville (22 km) J'atteins l'Hôtel de ville du Havre, puis le front de mer. Le spectacle est magnifique, puis l'ascension vers les jardins suspendus, situés dans l'ancien fort de Sainte-Adresse, le quartier de Sanvic m'offre la possibilité de découvrir le funiculaire de la ville et le fort de Tourneville, ancienne caserne militaire réhabilitée en centre multiculturel, et m'amène jusqu'à la forêt de Montgeon, où les couleurs automnales renforcent la beauté des lieux. Les balises rouge et blanche, propres à tout GR, me poussent ensuite jusqu'au Parc de Rouelles et Montivilliers, où la route s'élève à nouveau. L'étape se pare d'un décor différent. Le cadre urbain cède sa place aux paysages ruraux. Je découvre alors les sentiers forestiers de Fontenay, avant de me diriger, à travers champs vers Rolleville et la rue des Tilleuls, lieu d'arrivée de cette première étape. Le temps, lui, a défilé. Plus de cinq heures se sont en effet écoulées depuis mon départ de la gare du Havre. « Les jardins suspendus sont assurément un incontournable du parcours, assure Eric Talbot l'attaché de presse de Seine-Maritime Attractivité. Par son panorama, ses serres en période hivernale et ses plantes issues de tous les continents, ce lieu suscitera l'intérêt des randonneurs ». Tout autant que l'abbaye de Montivilliers. Fondé en 684, « l'édifice a longtemps abrité des abbesses, et se démarque aujourd'hui par une scénographie importante avec des expositions régulières en son sein ».

Etape 2 : (20 km) Je m'élance de Rolleville, direction Le Tilleul, vingt kilomètres plus loin. Les premiers hectomètres du tracé ne laissent pas de place au doute. Une montée abrupte vers Notre-Dame-du-Bec donne directement le ton. Passé cette difficulté, et une fois mon souffle repris, le tracé m'emmène dans la campagne cauchoise, à travers champs. Les portions forestières se succèdent également. Avant et après mon passage par Turretot. Les randonneurs ne sont pas légion en ce début d'aventure et seules quelques vaches normandes sont témoins de mon passage et mon avancée vers Criquetot-l'Esneval. A cet endroit du parcours, à la limite avec Anglesqueville-l'Esneval, les cris aigus des mouettes me laissent penser que le littoral se rapproche. Malgré le vent de face, j'accélère le pas et atteint, Gonneville-la-Mallet. A la sortie du village, le balisage m'indique de tourner à gauche vers Beurepaire. S'en suivent plusieurs kilomètres en lisière de forêt jusqu'à Sainte-Marie-au-Bosc. L'arrivée est proche. Une dernière ascension, celle de la côte aux Chênes, me sépare du centre-ville du Tilleul. Le parcours, presque intégralement dessiné entre champs et forêts, ne permet pas réellement de se laisser aller aux visites et clins d'œil historiques. Eric Talbot, attaché de presse de Seine-Maritime Attractivité, vous propose de découvrir quelques lieux importants, à proximité du tracé. « Le Château du Bec, situé à Saint-Martin-du-Bec (N.D.L.R. : non loin de Rolleville, lieu du départ), devrait satisfaire les randonneurs, amoureux d'art, explique-t-il. Durant l'année, l'édifice ouvre ses portes pour des expositions d'art contemporain ». Enfin, le Tilleul, se distingue « par sa plage sauvage et prisée des habitants de la région.

Cette troisième étape, (16 km) dessinée entre le Tilleul et Yport, ne devrait pas me laisser insensible. La valleuse d'Antifer, Etretat, Bénouville ou Vattetot-sur-Mer. Autant de lieux incontournables du littoral cauchois. Mais, contre le vent. Contre la grêle. Et contre la pluie, définitivement abondante. Cette bataille ne s'ancre pas dans le temps. L'averse s'interrompt aussitôt entré dans la valleuse d'Antifer. Le ciel, lui ne quitte pas son habit sombre. Sur les hauteurs des falaises, face à une mer déchaînée et à une succession de bourrasques, le spectacle s'en trouve renforcé. Etretat, ses majestueuses falaises et sa pointe renommée s'annoncent. Le cadre est vraiment magnifique. Dans le ciel, l'écume, emportée par le vent, prend l'apparence, toute relative, de flocons de neige. L'émerveillement est total. Je décide de réaliser l'ascension de la falaise d'amont en courant. Difficile mais vivifiant. Une fois en haut, je jette un dernier coup d'œil sur la plage, le village et je reprends le sentier. Celui-ci, pendant plusieurs kilomètres, longe la mer. Je laisse successivement derrière moi le Roc Vaudieu et l'Aiguille de Belval. Avant de retourner dans les terres vers Bénouville. La descente dans la valleuse d'Etigue me ramène au plus près des flots. Je longe ensuite Vattetot-sur-Mer et débarque à Yport, lieu d'arrivée de cette troisième étape. « Etretat est un village où il fait bon se perdre dans les ruelles. Son église romane, avec un puits, en son sein suscite la curiosité. Tout comme ses jardins, son musée du patrimoine ou sa chapelle Notre-Dame-de-le-Garde, tous situés sur la falaise d'amont ».

Etape 4 : Yport - Saint-Pierre-en-Port. (10 km) Après une première ascension pour quitter la paisible station balnéaire d'Yport et un passage par Criquebeuf-en-Caux sur les hauteurs, mon arrivée sur Fécamp s'effectue sous la pluie néanmoins l'averse ne gâche rien à mon plaisir de traverser la cité des Terres-Neuvas. L'ascension de la Sente aux matelots, suivie de l'ancienne voie gallo-romaine, m'amènent jusqu'à la chapelle Notre-Dame de salut, construite, selon la légende, sur vœu de Robert le Magnifique, duc de Normandie, sauvé d'un naufrage. L'édifice offre une vue imprenable sur toute la ville et dessert le cap Fagnet, où subsistent aujourd'hui encore, nombre de blockhaus érigés par les troupes allemandes durant la Seconde Guerre mondiale. Mais ce début d'étape historiquement riche, se prête à la lecture des panneaux d'information et à la contemplation. Je laisse derrière moi le village de Senneville-sur-Fécamp et parvient jusqu'à la Valleuse d'Eletot. Cet endroit me séduit d'emblée. Le cadre, un large panorama sur les falaises et la Manche, se retrouve magnifié par la cohabitation de ces précédents éléments avec une végétation dense et fleurie. Je suis tellement stupéfait par la beauté des lieux que je ne ressens absolument pas la difficulté de la montée. Je me retrouve sur les hauteurs de la falaise. A partir de là le sentier s'éloigne du littoral. Et pousse, pendant quelques kilomètres le randonneur jusqu'à Saint-Pierre-en-Port, point final de ce tronçon. Les lieux à ne pas manquer « La valleuse de Grainval ». La ville de Fécamp par son histoire, tout comme « le musée des Pêcheries, empreint des ambiances maritime et artistique de la ville ». Autre musée, celui des Croyances et des Traditions à Saint-Pierre-en-Port, représente une « virgule culturelle intéressante ». Avant cela, le village d'Eletot, « un lieu totalement préservé des grands passages » se distingue, lui « par son authenticité et l'omniprésence de la nature ».

Etape cinq : (18 km)  direction Janville, un hameau de Paluel. Et, pour ne rien gâcher au plaisir, la sortie de Saint-Pierre-en-Port s'effectue, depuis le haut des falaises, avec une vue imprenable et dégagée sur la mer. Quelques kilomètres plus loin, après un bref retour dans les terres, à travers champ, l'arrivée dans la station des Grandes-Dalles offre un nouveau panorama au randonneur. Dans le village, je quitte brièvement le sentier. Pour découvrir le front de mer et la plage. Les panneaux d'informations installés à cet endroit indiquent les passages appréciés de Georges Cuvier (1769-1832), anatomiste et « fondateur de la paléontologie », et Berthe Morisot (1841-1895), artiste peintre reconnue de la seconde moitié du XXe siècle, dans ce bourg côtier. Après ce détour je reprends mon chemin et réalise l'ascension de la sente des Douaniers. Le passage par les Petites-Dalles me rappelle à la beauté des paysages cauchois. La route s'élève à nouveau ensuite je traverse le village de Saint-Martin-aux-Buneaux et laisse derrière moi le parc éolien de Veulettes-sur-Mer. J'accède, dans la foulée à la station balnéaire, plébiscitée par les touristes en période estivale, par l'ultime descente de l'étape. Une fois la promenade veulettaise avalée, je reprends un peu de hauteur dans le quartier du Pont-Rouge et atteint successivement Paluel et le hameau de Janville, point final de cette cinquième étape. Les lieux à ne pas manquer : Le village des petites-Dalles est assurément l'un des incontournables de cette étape. Sur les hauteurs, le château de Sassetot-le-Mauconduit a accueilli l'impératrice Elisabeth, plus communément surnommée Sissi.

Etape 6 : (20km)  La sortie de Janville, commune de Paluel, ville de départ de ce nouveau segment, s'effectue sans encombres. Les passages à travers champs rythment le début de la journée. Après avoir laissé derrière moi les plaines de Janville et de Femmare, la sortie du Tot m'oblige à passer à proximité de la Centrale électrique de Paluel. Le paysage n'est pas le plus exaltant rencontré jusqu'alors. Mais il fait partie intégrante de ce GR 21. La cohabitation avec le site électro-nucléaire ne dure néanmoins pas longtemps et le sentier, situé à proximité de la mer, rappelle, dans la foulée, le randonneur aux beautés du territoire cauchois. La longue ligne droite me pousse jusqu'à Saint Valery en Caux. J'arrive sur les hauteurs de la station balnéaire et accède au centre ville par la sente des Douaniers, baignée de soleil, le panorama y est alors magnifique. Sur le port, les pêcheurs donnent de la voix pour vendre leurs poissons.  Le parcours m'amène ensuite jusqu'au front de mer, où les galets éparpillés, stigmates des vents violents de la veille, subsistent encore. Dans la foulée, la route s'élève pour la première fois. Via les escaliers menant à la falaise d'amont et au monument Costes-et-Bellontes, érigé en mémoire des aviateurs éponymes, auteurs, en 1930, du premier vol Paris-New York sans escale. Je retrouve les tracés linéaires du début d'étape. Ceux-ci me poussent jusqu'au parc éolien de Manneville-ès-Plains. Retour à proximité du littoral, passages par corridors écologiques et arrivée sur Veulles-les-Roses : le dénouement est séduisant. Cette sixième étape aura été particulièrement agréable. Le passage par Saint Valery en Caux et l'arrivée à Veules-les-Roses, deux stations renommées et appréciées de la population cauchoise.

 

Etape 7 : (17km)  Un nouveau segment entre les villages de Veules- les-Roses et Sainte-Marguerite-sur-Mer. J'ai donc entrepris l'ascension de la sente à sel, à la sortie du village. S'en est suivie une longue ligne droite à travers champs pour débarquer, à Sotteville-sur-Mer. Le passage par ce village a d'ailleurs été l'occasion de revenir à proximité du littoral. Non loin du sentier, sur les hauteurs des falaises, se trouve d'ailleurs l'escalier de la Pointue, renommé pour ses 231 marches, lesquelles permettent d'accéder à la plage sottevillaise. Mais, aussitôt cet endroit dépassé, j'ai repris mon chemin vers les terres. Pendant quelques kilomètres. Avant d'effectuer une nouvelle volte-face. Direction la vallée de Saussemare et Saint-Aubin-sur-Mer. Le premier de ces deux lieux permet, une fois de plus, de bénéficier d'une vue imprenable sur la mer et les falaises cauchoises. A la sortie du village le sentier longe la D75. Et bifurque ensuite dans la campagne via la côte de Flainville. Les derniers rayons de soleil se couchaient alors. Je jugeais qu'il me restait cinq kilomètres à parcourir. Et avec la tombée de la nuit. ceux-ci devraient s'effectuer dans un décor de plus en plus sombre. Mais, cela ne me déplaisait pas . Les couleurs observées différaient de tout ce que j'avais pu observer depuis mon départ du Havre. A Quiberville, la digue était en outre, éclairée. Ce qui ne freinait pas d'avantage mon avancée. J'effectuais l'ultime montée vers Sainte-Marguerite-sur-Mer à l'aide d'une lampe torche. Mon sentiment général : Tracée entre bord de mer et campagne, cette septième étape aura visuellement été très intéressante. Les paysages y sont aussi changeants que magnifiques.

Etape 8 : (20 km) Arrivé à Sainte-Marguerite-sur-Mer dans l'obscurité la plus totale, Je me suis élancé dès les premières lueurs du jour pour cette étape. Le tracé m'emmène, dès les premiers mètres, dans le bois de Vasterival. Plusieurs arbres sont couchés et les nombreuses branches arrachées jonchent le sentier. Mais le décor n'est pas déplaisant. Je parviens jusqu'au phare d'Ailly. Le sentier forestier me pousse jusqu'au hameau de Vasterival. L'émerveillement est total. La suite du parcours et la traversée de Varengeville-sur-Mer n'affectent d'ailleurs en rien ce précédent sentiment. Les bâtisses anciennes se démarques avec splendeur. L'église Saint-Valery, dessinée en son temps par Claude Monet (1840-1926), et son cimetière marin, ou repose le peintre Georges Braque (1882-1963), situés légèrement en retrait du sentier, m'obligent à faire un détour. Mais le jeu en vaut la chandelle. Le panorama sur la mer, les falaises et au loin la ville de Dieppe est tout bonnement incroyable. De retour sur le tracé du GR21, j'entreprends successivement la descente de la Gorge des Moutiers, une ouverture sur la mer en contrebas de l'édifice religieux susdit, et une ascension jusqu'à la rue de l'Aumône. Je longe la maison Mirabeau, une importante demeure sur le haut de la falaise. Je dévale ensuite la pente jusqu'à la plage du Petit-Ailly. Puis je débarque à Pourville-sur-Mer. A cet instant seuls cinq ou six kilomètres me séparent de Dieppe. Une heure plus tard, depuis le château-musée dieppois, je domine l'ensemble de la ville. Cette huitième étape aura assurément été l'une de mes préférées depuis mon départ du Havre. Les passages forestiers, nombreux et bien entretenus, se prêtent au dépaysement le plus total. L'église Saint-Valery de Varengeville-sur-Mer, la plage de Pourville-sur-Mer ou l'arrivée via le château-musée de Dieppe ne gâchent rien à ce plaisir.

Etape : 9 (40 km) Dieppe direction Saint-Martin-en-Campagne. Plusieurs dizaines de minutes me sont nécessaires pour quitter le centre-ville dieppois. Le tracé multiplie les détours mais offre un panorama complet de la ville : front de mer, port de plaisance et quartier du Pollet. Cest par ce dernier que je quitte Dieppe. et atteint successivement Neuville-les-Dieppe, et la plage de Puys. Après une première ascension difficile, je parviens à l'entrée du Camp de César, nom donné à un ancien « oppidum » (N.D.L.R : ville fortifiée caractérisée par la surélévation d'éléments naturels comme une colline, par exemple). Je traverse ensuite les villages de Braquemont et Belleville-sur-Mer. En contrebas de cette ultime localité, la valleuse du Val au Prêtre permet de se laisser aller à l'évasion et à la contemplation. Sur la plage, plusieurs personnes pratiquent la pêche à pied. De mon côté, je n'ai pas le temps et doit reprendre ma route. Vers Berneval-le-Grand. Et Saint-Martin-en-Campagne, hameau de Petit-Caux, où je choisis d'interrompre mon avancée.

Etape 10 :(40km) Pour cette dixième et dernière randonnée. Le contournement du site électronucléaire de Penly n'est pas des plus enthousiasmants. Heureusement, celui-ci ne s'éternise pas. Et l'arrivée au camp d'Adane me ramène à la beauté des paysages normands. Le sentier s'étire. Sur ma gauche le littoral. Sur ma droite des champs à perte de vue. Avec pour seuls bruits de fond, la mélodie des vagues conjuguée au chant des mouettes. Après avoir dépassé Tocqueville-sur-Eu, une déviation est mise en place suite à un récent éboulement de falaises et m'oblige à revenir dans les terres. Le chemin forestier emprunté est difficilement praticable. Mais, cela ne m'arrête pas. Déterminé, j'arrive ainsi à Criel-sur-Mer. Mon rythme a été particulièrement soutenu jusqu'alors. Le détour imposé par le Val Fleuri et Mesnil-Sorel ne me freine pas plus que cela. Je débarque sur les hauteurs du Tréport quelques dizaines de minutes plus tard. Mon périple n'en est néanmoins pas encore terminé. Je dois descendre dans le centre-ville et rallier la gare. Ce que j'effectue avec des sentiments partagés. Le plaisir d'avoir bouclé mon premier sentier de grande randonnée et l'amertume que cela soit déjà fini…
Mon sentiment général : Dix étapes, une quarantaine d'heures passées sur le sentier du GR 21, prés de deux cents kilomètres  parcourus et autant de paysages magnifiques rencontrés. Cette aventure aura tout simplement été une révélation. La Normandie recèle des lieux splendides. Et les différentes randonnées effectuées sur ce tracé m'en aurons donné plus qu'un aperçu.

 

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