Encore un nouvel allié pour le jardinier que ce petit reptile aussi efficace que discret. Il ondule comme un serpent mais c'est en réalité un lézard Anguis Fragilis qui a perdu ses pattes. Il est docile et inoffensif pour l'homme.
Au jardin par contre, il est vorace. Dans des endroits ombragés, frais et humides, il part en quête de nourriture au crépuscule et se délecte de vers, limaces, insectes, araignées, larves et fourmis. Le bon jardinier l'apprécie et respecte son environnement.
L'orvet peut atteindre 40 cm de longueur et sa couleur varie du gris au brun en passant par un superbe bronze doré. Il est reconnaissable par sa tête non distincte du corps, des yeux avec paupières, des écailles très lisses et une laugue épaisse. Il a la particularité de pouvoir perdre une fois sa queue par rupture pour échapper à un agresseur mais s'en remet rarement. La femelle, qui possède une bande foncée sur le dos, se chauffe au soleil de l'été pour favoriser sa gestation. Elle pondra une dizaine d' œufs à fine menbrane blanche et les petits seront tout de suite autonomes.
L'animal hiberne en groupe pendant six mois et il a un faible pour la chaleur des tas de fumier et de compost.
Sa population serait en déclin avec les méthodes d'agriculture intensive, le développement incessant de l'urbanisation et c'est aujourd'hui une espèce protégée en France comme en Europe, au même titre que les reptiles et amphibiens.
En plus d'être encore mal connu, l'orvet a malheureusement de nombreux prédateurs comme la couleuvre, le hérisson, la belette, la pie et les petits rapaces, raison de plus d'en faire un allié.
Un acteur qui participe à l'équilibre biologique des jardins