Pas de chat pour le «père Lustucru» mais le sac à main de la «mère Michel»
«C'est la mère Michel qui a perdu son chat, Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra, C'est le père Lustucru qui lui a répondu». Ainsi commence la fameuse comptine pour enfants qui a trouvé à s'illustrer samedi 23 juin 2018 vers midi au Havre.
Sauf que dans la version havraise, c'est le père Lustucru qui avait perdu son chat. Il a frappé à la fenêtre de la mère Michel, ici âgée de 91 ans, en lui expliquant que l'animal avait pénétré chez elle. Autorisé par la nonagénaire, le père Lustucru a fait de même et visité toutes les pièces de la maison, avant finalement de repartir n'ayant officiellement pas trouvé ce qu'il était venu chercher. À voir, car peu de temps après, la mère Michel s'est tout de même rendu compte que son sac à main contenant ses papiers d'identité et une centaine d'euros en liquide avait disparu. Aux dernières nouvelles, le père Lustucru et son chat n'ont pas été retrouvés, mais la sûreté urbaine du commissariat du Havre enquête.

La ville de Caen va faire payer 120 euros aux personnes en état d'ivresse prises en charge par la police municipale afin d'assurer le coût de leur transport à l'hôpital. «En 2017 à Caen, 149 personnes ont été interpellées en état d'ivresse sur la voie publique et transportées à la clinique de la Miséricorde par les services de la police municipale. Cela a généré un coût de 6.258 euros pour la ville, hors frais de carburant», peut-on lire sur la délibération approuvée par le conseil municipal de la ville  normande. La mesure prendra effet «début juillet», indique la mairie.
Les contrevenants sont également passibles d'une amende d'un montant maximum de 150 euros. Le texte rappelle que d'autres villes telles Saint-Malo, Pau ou Castres ont d'ores et déjà une telle «contribution». Orléans avait été la première ville à appliquer cette facturation le 1er janvier 2015. Cette décision à été jugée conforme à la loi par la cour administrative de Nantes au printemps 2017.

Un salarié a été découvert gisant au sol au sein de la centrale nucléaire de Paluel. Il y était depuis quatre jours après un malaise. Il a été retrouvé par un de ses collègues. «Un salarié d'une entreprise prestataire a été découvert en situation de malaise, dans son bureau à la centrale nucléaire de Paluel». informe la CGT dans un communiqué. Selon une source judiciaire, il était «conscient mais allongé au sol et tenant des propos incohérents». L'intéressé était présent sur le site depuis quelques jours. Après avoir vraisemblablement fait un malaise, l'homme est resté quatre jours "manifestement sans manger, sans boire et en état de détresse", ajoute le syndicat. La direction de la centrale confirme cette information en précisant que l'homme se trouvait «sur le foncier de la centrale mais pas dans les installations nucléaires ou dans la salle des machines». Les entrées et les sorties sont gérées par un outil informatique. Celui-ci détecte et alerte pour toute sortie qui n'est pas effectuée au bout de douze heures. «On cherche à comprendre ce qu'il s'est passé, ne cache pas la direction. Ce qui est sûr c'est que cette personne a badgé 72 heures auparavant. Une investigation en interne est menée pour savoir pourquoi l'alerte n'a pas été donnée et la recherche lancée après treize heures de présence sur le site. Il y a un dysfonctionnement quelque part». La CGT «dénonce l'absence de procédure claire permettant de localiser les salariés à la fin de chaque journée de travail». Et le syndicat s'interroge : «On peut se demander s'il ne s'agit pas là d'un aveu de faiblesse de la part de la direction pour pallier au manque de moyens des salariés du service et du site ?» Une enquête de gendarmerie est menée. L'homme de 52 ans «n'était pas dans une situation critique», d'après la direction.

Au Havre, on connaît bien le boulevard industriel Jules Durand. Son nom est celui d'un militant syndicaliste, condamné à mort en 1910 pour être le «responsable moral» de l'assassinat d'un chef d'équipe lors des grèves dans les dépôts portuaires de charbon.
L'instruction de son procès, volontairement bâclée, est menée avec absences de preuves, des faux témoins soudoyés...Aux assises de Rouen, défendu par le jeune avocat René Coty, il sera condamné à la guillotine. Jean Jaurès parle alors de «l'affaire Dreyfus du pauvre». Une importante mobilisation en France et au-delà aboutira à une grâce partielle en février 1911. Jules Durand sera totalement innocenté en 1918, le chef d'équipe avait été tué lors d'une rixe d'ivrognes. Brisé par cette affaire, il meurt en février 1926 dans un asile psychiatrique rouennais.
Cette affaire a fait l'objet de documentaires et de nombreux ouvrages, le dernier aux éditions Scup. «Dossier Jules Durand» est signé Patrice Rannou qui analyse cette erreur judiciaire en publiant des documents pour la plupart inédits, les plaidoiries des avocats, les comptes rendus de la police, les coupures de presse, des interventions de personnalités.
Le centenaire de la ré habitation du syndicaliste havrais Jules Durand a donné lieu à plusieurs manifestations, au Havre avec l'inauguration d'un buste sur le quai Colbert, ou à Paris avec un colloque sous le patronage du garde des Sceaux, Nicole Belloudet. A Caudebec-en-Caux ce sont les lettres de Jules Durand emprisonné qui ont été lues. . . Le premier mois, il s'adresse à sa compagne enceinte, Julia. «Je te dirai que je m'ennuie moins. Je peux causer avec les camarades. Ceux qui nous accusent sont d'une conduite déplorable, nous sommes victimes de dépositions fausses que la justice sera bientôt obligée de reconnaître». Le ton optimiste de ses lettres va alors changer, laissant apparaître des troubles mentaux...Aura t-il conscience de se savoir innocenté le 15 juin 1918 par la justice française, qui voulait l'envoyer à la guillotine huit ans plus tôt ?.

Plusieurs fois dans l'année, la commission départementale des antiquités sillonne la Seine-Maritime à la découverte de ses trésors patrimoniaux méconnus.
L'église d'Auberville-la-Manuel depuis le premier édifice du XIIIe, la construction du clocher-porche du XVIe, en grès et la construction du transept au XIXe siècle (vaisseau transversal qui sépare le cœur de la nef et forme les bras de la croix, dans une église en croix latine). La liste des objets classés ou inscrits, comme les fonts baptismaux du XIIIe siècle, en pierre de style gothique primitif, les deux litres funéraires, (dans l’évêché d'Evreux, le support de la litre est une bande de mortier légèrement en surplomb), les corniches en bois décorées et peintes, ou encore la dalle funéraire, en grès, sculptée d'une croix, incrustée sur le mur extérieur...
Aux horaires d'ouverture de la mairie, l'édifice peut être visité.
A proximité, se situe le manoir presbytéral, restauré et transformé en mairie et logement.
C'est devant l'imposante porte Saint-Michel, à proximité de l'église, visible de la route départementale (D 68) que l'on trouve le domaine seigneurial. D'après l'aveu du 9 juillet 1677, la seigneurie d'Auberville-la-Manuel, relevant directement du roi, était un plein fief de haubert. «La maison forte» possédait colombier à pied, maison du fermier,écuries pressoir, bergerie... Enfin, en vertu du droit de haute justice attaché au fief, le prétoire ou cohue et la geôle existaient et sont encore visibles.
En 1902, Henri Roquigny acquiert le château et entreprend la restauration de l'ensemble du domaine. Aujourd'hui, il appartient à Bruno de Cools, petit-fils de Jenny Roquigny (sœur d'Henri qui a épousé le baron de Cools). Le château édifié au cœur ceint d'un vaste enclos rectangulaire ceint de murs, tourelles et de portes d'entrées monumentales, est composé de deux parties bien distinctes. D'un côté le corps principal de style Renaissance, remanié et agrandi aux XVIIe et XVIIIe siècles et de l'autre, la partie la plus ancienne, avec douves, en silex et pierre, comprenant des tours dont l'une, la plus forte est appelée donjon. La seigneurie d'Auberville-la-Manuel, noble demeure, noble terre, ayant appartenu aux grandes familles de la Normandie ducale illustre encore de nos jours l'histoire et l'architecture d'un domaine sauvegardé et préservé.