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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 14:12
Quand Alice voit le jour, c'est un bonheur immense pour ses parents. Mais quelques mois plus tard, on lui décèle une tumeur au cerveau. Après opération et de nombreuses rééducations l'enfant miraculée grandit et devient une belle jeune femme plein de vie, passionnée d'équitation. Mais alors qu'elle a seize ans, c'est l'accident : Alice est plongée dans le coma et s'enfonce un peu plus chaque jour dans le néant. Jusqu'à la mort encéphalique. Ses parents effondrés mais lucides, prennent alors la terrible décision : ils vont donner les organes de leur fille. Un geste qui permettra de sauver six vies et de donner un véritable sens à l'éxistence d'Alice. Florence Bouté a écrit le don d'Alice dans l'espoir de lever les tabous sur le don d'organes

Alice était une jeune fille passionnée, pleine de vie. Mais son histoire s'est arrêtée net à 16 ans, à cause d'un accident. Après cinq jours entre la vie et la mort, Alice s'est éteinte.  Florence Bouté, sa mère, et la famille se sont retrouvées face à une décision à prendre rapidement alors que la situation était tragiquement violente. Florence a souhaité écrire Le don d'Alice en hommage à sa fille. Notamment parce que entre l'accident et sa mort, elle ne s'est pas réveillée, ce qui n'a pas permis à ses proches de lui dire au revoir.
L'auteure raconte qu'elle a ressenti le besoin d'écrire ce livre. Il a été rédigé deux mois après la mort d'Alice, donc assez vite, pour se souvenir de tous les détails survenus durant les cinq jours entre l'accident et la disparition. Florence Bouté explique : « C'est aussi un livre pour sa petite sœur, Camille, qui n'avait que dix ans à ce moment là. Quand elle voudra, elle pourra prendre l'ouvrage pour se souvenir de ce qui s'est passé ». L'auteure pense que l'écriture de ce livre lui a évité le déni. Florence Bouté témoigne de cette expérience pour rassurer les familles qui seront peut-être un jour malheureusement confrontées à une situation similaire où un choix rapide et difficile s'impose après la perte d'un proche.
La mère endeuillée raconte dans ce livre la bienveillance de tout le personnel soignant. Elle rassure également sur le sujet de "la profanation". Certaines personnes sont réticentes au don d'organes car elles ont peur de ne pas retrouver leur proche "comme avant". L'auteure a insisté sur le fait que malgré les dons, "le corps reste intact pour les cérémonies, j'ai d'ailleurs pu enterrer ma fille" . Florence Bouté montre, dans cet ouvrage que, malgré tout, la vie continue. Elle explique : Je  n'en tire aucune fierté, ni aucun bénéfice mais des dons qui ont été faits me prodiguent un sentiment de paix et de sérénité". Parce que pour elle, "ce choix était ce qu'il y avait de mieux à faire" et que grâce à cette décision "la mort d'Alice n'aura pas été vaine". En effet, grâce aux organes de l'adolescente, six personnes ont pu poursuivre leur vie et six familles ont été exemptées de vivre la souffrance de la perte d'un proche.

Le don d'Alice, par Florence Bouté (avec Frédéric Veille). City Editions, 236 pages,

 

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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 13:32

La recherche ADN révèle et mondialise une famille.
Sciences : Cette histoire de biologie ouvre des horizons.
Une Française de 63 ans prénommée Corinne, vivant à Aix-en-Provence et vendeuse de vêtements sur les marchés, était née de père inconnu. Jusqu'à ce que son fils se lance dans la généalogie et les tests ADN… Résultats : découverte d'une sœur dans le Vaucluse; d'un défunt père américain plutôt volage; puis de quatre sœurs et frères aux Etats-Unis : Sheryl, Sheilla et Shelley; bientôt suivis de soixante oncles, tantes et cousins, dispercés de la Floride au Canada ! La fratrie imprévue a pu faire connaissance par les réseaux sociaux. Soudain mondialisée par surprise, Corinne va s'offrir un road trip en Amérique du nord en avril prochain : "pour faire le tour des sœurs et frères révélés par l'ADN".

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9 janvier 2020 4 09 /01 /janvier /2020 17:35
L'expériance australienne de Sidonie. l'adolescente d' Anquetierville vient de passer dix mois de l'autre côté du globe. La lycéenne âgée de 17 ans raconte son séjour de dix mois dans un famille d'accueil de la banlieue de Sydney, en Australie. Une année scolaire qu'elle a beaucoup appréciée.

Fêter Noël sous une température de plus de 30o C, Sidonie l'a fait. Avec un peu d'avance sur le calendrier puisque l'adolescente cauchoise est revenue en France le 21 décembre. Toutefois, quelques jours avant son retour, elle a déballé les cadeaux avec sa famille d'accueil. Comme la réception avait lieu près d'un lac, elle s'est même baignée. Un moment rare quand on vit habituellement dans l'hémisphère nord, comme nous ici en France, mais évidemment courant quand on habite de l'autre côté du globe, en Australie où la jeune habitante d'Anquetierville a passé dix mois. « Les décorations de Noël en plein été, c'est spécial évidemment mais très sympa…», complète-t-elle. Le jeudi 19 décembre, la veille de son départ, la Française se trouvait à la plage avec des amis. « Il faisait 42oC là bas et 7oC quand j'ai atterri à Paris ». Ses parents l'attendaient à l'aéroport, ils n'avaient plus vu leur fille depuis le moi de février. Ils se sont contentés d'échanges visuels ou téléphoniques grâce à l'application What's app. «  Le premier mois, je n'ai pas voulu les appeler, je savais que j'allais m'effondrer au téléphone. Je les ai joints au bout de presque trois mois. Quand j'ai  commencé à me sentir vraiment à l'aise là-bas », décrit-elle. Une fois l'éloignement digéré, Sidonie l'assure : « C'est une superbe expérience, je conseille à tous les jeunes qui ont ce projet dans la tête de le concrétiser. Je ne suis pas déçue du tout. C'est la meilleure année de ma vie. Je me suis fait un tas d'amis et j'ai progressé en anglais. Je me sens capable d'avoir une conversation…». La jeune Normande est partie grâce à l'association AFS*. Elle nourrissait cette idée depuis la classe de sixième. « Mon père a passé un an pour ses études aux Etats-Unis. Je pense que cela m'a donné envie », glisse-elle. Sa mère complète : « On s'est mis vraiment à y réfléchir quand Sidonie était en classe de troisième. La fille d'un couple d'amis qui avait participé à un séjour avec L'AFS nous a conseillé cette association. Nous avons mis un an pour construire le dossier ». L'adolescente canchoise avait placé l'Australie en premier choix. Son vœu a été exaucé. La Française a été accueillie dans une famille d'Ermington, dans la proche banlieue de Sydney (un quart d'heure en bus) Le père est boucher, la mère dans la marine. Ils ont deux enfants : une fille de 16 ans et un garçon de 14 ans. L'habituelle élève du lycée Guillaume-le- Conquérant de Lillebonne devait chaque matin, revêtir l'uniforme pour aller en cours. Elle a suivi cinq matières en plus de l'anglais qui est obligatoire. Elle a pratiqué la dance et fait du théâtre. En dehors de l'école, elle est beaucoup sortie avec ses amis. Elle est restée en contact avec eux sur les réseaux sociaux. Pour son retour en France, le décalage horaire (10 heures) a été difficile à digérer. Parfois ses deux frères et son père se moquent d'elle car elle a encore des réactions en anglais. Sidonie a profité de Noël pour reprendre contact avec sa famille et du jour de l'an pour retrouver copains et copines.

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5 janvier 2020 7 05 /01 /janvier /2020 14:14
Rives-en-Seine. Le Lynx et le Chacal, deux bateaux-écoles de la Marine nationale ont fait escale en bord de Seine. L'occasion pour les élèves de la commune de les visiter et d'apprendre sur le métier de marin.

Deux bâtiments-écoles identiques de la Marine nationale, le Lynx et le Chacal ont fait une courte escale à Caudebec-en-Caux/Rives-en-Seine, permettant aux enfants de neuf classes des écoles de la Caillouville, Prévert et Saint-Joseph, de monter à bord et de découvrir la vie militaire en équipage. Accueillis par le capitaine Frédéric Janci, commandant de la Marine nationale au Havre. dont les fonctions sont de « faire rayonner la Marine auprès des mondes de l'éducation et de l'emploi », les élèves ont suivi les marins formés à la navigation et au travail en passerelle, dans les différents compartiments des bateaux. Et quoi de plus amusant de tester les couchettes, de s'asseoir à la table de la salle à manger, ou encore de voir que le pilotage se fait par un simple joystick. Sur le lynx, il y a 18 marins et 10 élèves en formation pour 3 ans. Les écoliers ont interrogé le Rouennais Matthieu marin passionné. « En 2003, encore très jeune, j'ai été admiratif devant les bateaux de l'Armada, et c'est à ce moment que j'ai voulu devenir marin. J'ai fait une préparation militaire quand j'étais au lycée, et après le bac je me suis engagé. Maintenant, je suis un marin militaire, et chargé de l'informatique sur ce bateau. J'ai déjà beaucoup voyagé de la Norvège à Dubaï ! » Les questions et les remarques fusent ensuite : «

Avez vous le droit au téléphone portable ? Comment lavez-vous votre linge ? Pourquoi appelle -t-on les marins, les cols bleus ? ». Les marins ont largement assouvi la curiosité des enfants. Gravés en lettres dorées sur des plaques au fond bleu, les mots « Honneur, Patrie, Valeur, Discipline » ont également interrogé les écoliers. Même si leur sens est parfois difficile à appréhender quand on a dix ans, certains ont bien compris qu'être militaire, c'est à dire aux services des autres, les protéger, les défendre. Alors que les visites s'achevaient, à 15 h, les marins ont observé une minute de silence en l'honneur des 13 soldats tués au Mali, les écoliers et les enseignants sur le quai ont pris part à cet hommage. Puis les deux bateaux sont repartis vers Brest, leur port d'attache, avec trois coups de sirène, des bras qui s'agitent, et des au revoir.

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2 janvier 2020 4 02 /01 /janvier /2020 13:52

La communauté de communes de la côte d'Albâtre a entrepris une campagne de gros travaux dans l'avant-port de Saint Valery en Caux. A la suite de la réfection du parement de la Cauchye qui fait office de descente à bateaux au départ de la jetée.

Usé par la mer, le brise-lames ne jouait plus son rôle, occasionnant des dégâts dans le port. Démarrés le 30 septembre 2019, les travaux ont consisté en une phase de terrassement et une phase d'enrochement. 11 000 tonnes de pierres ont été acheminées par camion depuis Oudalle, afin de renforcer le brise-lames. Prévus pour trois mois, les travaux se sont déroulés sans encombre, finissant même avec un peu d'avance, malgré l'arrêt d'une semaine dû à l'effondrement de la chaussée devant la maison Henri IV.

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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 12:59
Saint Valery en Caux : Survenu en 1945, le spectaculaire accident du train qui dérailla en gare de Saint Valery a fait une centaine de morts, majoritairement des soldats américains.

Si les commémorations ont toujours quelque chose d'émouvant, celle de l'accident de train du 17 janvier a été particulièrement touchante.
Il y à 75 ans, un train formé de 40 wagons de marchandises partait du Havre pour rallier Saint Valery en Caux. A son bord, environ 2 000 soldats et officiers américains, rescapés du naufrage du Liberty-Ship. Embarquant au Havre dans le but de rejoindre le camp Lucky-Stricke situé à Janville près de Saint Valery en Caux, les militaires devaient ensuite retrouver le front des Ardennes. Une centaine d'eux n'atteindra jamais le camp. En ce 17 janvier 1945, les freins lâchent et le train s'encastre dans la gare de Saint Valery faisant 100 morts et des dizaines de blessés. Parmi les victimes : Karl Baker Ivory. Et 75 ans après, le 17 janvier 2020, ce sont le fils, le petit-fils et l'arrière petit-fils de ce soldat américain qui ont foulé le sol valeriquais, en hommage.
Présents à la cérémonie place de la gare, les membres de la famille de Karl ont déposé une gerbe au pied de la plaque commémorative en hommage à ces soldats morts pour la France. Venus exprès du Tennessee pour honorer leur père, grand-père et arrière-grand-père, ces derniers ont également remis à la municipalité un cadre avec une photo du régiment des soldats américains qui avaient embarqué dans le train. Soulignant l'importance du devoir de mémoire, Alain Poilvé, 1er adjoint, et Dominique Chauvel, sont revenus sur ce tragique accident. Après une minute de silence, l'hymne américain a retenti, suivi de la Marseillaise, devant un public ému qui à repris en cœur les paroles.
Tous se sont ensuite retrouvés à la salle municipale pour partager le verre de l'amitié. Puis, Dominique Chauvel a reçu l'assemblée en mairie à la salle d'Ecosse. Aux côtés de la famille américaine, le cadre photo a trouvé sa place au mur, et la médaille de la ville leur a été remise, en hommage au courage dont Karl et ses compatriotes ont fait preuve en ces temps de guerre. Repartant sur Paris ensuite, les Américains ont remercié chaleureusement les Valeriquais pour l'accueil chaleureux et l'hommage rendu aux soldats.

le 17 janvier dernier, Saint Valery en Caux commémorait l'accident du train américain en accueillant la famille de Carl Baker Ivory, un des militaires américains victimes du terrible accident de train du 17 janvier 1945. Deux jours plus tard, le Doudevillais Sébastien Thoumire, président de l'association Pays de Caux terre de mémoire 39/45, s'est rendu au cimetière de Colleville, dans le Calvados, avec ses proches. Il s'est déplacé pour rendre hommage aux trente-cinq GI enterrés là-bas et morts lors du drame qui s'est déroulé dans la gare de Saint Valery en Caux. Les Seinomarins ont été accueillis "par la directrice Mme Lemaire et pris en charge par le guide-conférencière Maryvonne". Comme geste symbolique, ils ont passé du sable de la plage d'Omaha sur les croix afin de rendre plus lisible les inscriptions rappelant le sacrifice de ces hommes qui venaient de traverser l'Atlantique pour rejoindre le théâtre d'opérations, au cœur de la bataille des Ardennes.

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23 décembre 2019 1 23 /12 /décembre /2019 18:35
Un pan de falaise s'effondre. Nous, les habitants de la côte d'albâtre nous sommes très attachés à notre falaise. C'est elle qui symbolise le pays de Caux. Et quand nous entendons parler d'effondrement de cette dernière nous avons un pincement au coeur, de la tritesse. Comment agir contre ce phénomène de la nature ? Une action est-elle possible ? Autrement nous verrons disparaitre constament une partie de notre territoire

Saint-Pierre-en-port, un pan de falaise s'effondre. Les fortes précipitations de ces dernières semaines continuent de faire des ravages. Après les inondations, place aux éboulements sur le littoral du pays de Caux. L'eau s'est abondamment infiltrée dans la craie des falaises. Ce qui a fragilisé la falaise et provoqué la chute d'un important pan dimanche vers 13 heures sur la plage de Saint-Pierre-en-Port. Plusieurs centaines de tonnes de craie se sont en effet déversées sur le platier. 
« Cela faisait longtemps qu'une telle quantité était tombée », confie-t-on du côté de la mairie. L'accès à la partie est de la plage, qui donne sur la valleuse des Grandes-Dalles, est totalement bloqué. La mairie rappelle qu'un arrêté municipal permanent interdit de se promener sous les falaises pour des raisons de sécurité. Ce nouvel épisode lié à l'érosion vient inquiéter un peu plus la bien nommée Villa des Falaises, située juste au-dessus de l'éboulis. Selon la mairie, un arrêté de péril a été pris par les pouvoirs publics dans les années quatre-vingt-dix et les propriétaires avaient été dédommagés. Censée appartenir à la direction de l'immobilier de l'Etat (connue sous le nom services des Domaines), la villa est inhabitée depuis cette époque.

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16 décembre 2019 1 16 /12 /décembre /2019 13:48

Elles s'appellent Simone (98 ans), Jacqueline (100 ans), Louise (87 ans), ils se prénomment Daniel (90 ans), Jean (73 ans). Tous sont pensionnaires de la résidence « Les Pâquerettes » de Sassetot-le-Monconduit et ont bien voulu se prêter à une séance photo pour organiser une exposition intitulée « Mes rides ont une histoire ». De magnifiques portraits de visages burinés par le temps réalisés par Nicolas, professeur de photographie et ses élèves du lycée Saint-Vincent-de-Paul du Havre. Et des textes élaborés par les élèves de 3e du collège Delacroix de Valmont à partir d'interviews réalisés auprès des résidents des « Pâquerettes », bien dans la lignée de ce que l'école enseigne. « Vous qui regardez ces œuvres, prenez le temps de vous demander qui est le "vieux" qui habite à côté de vous, qui est ce "vieux qui vous regarde par sa fenêtre, découvrez son histoire et enrichissez-vous de son témoignage ».
Comprendre ses rides c'est déjà un atout sérieux, mais il faut aussi parler de ses rides et les accepter. Voici un résumé sur nos rides.
« Prendre des rides, c'est avoir survécu à la vie ».
Agnès Abécassis
Les rides racontent ce cheminement vers l'acceptation de notre nature humaine ». Sylvie Alexandre
« Rides : avec le temps, elles gagnent sur tous les fronts ». Tristan Bernard Rides
Les  rides devraient être l'empreinte des sourires.  Retomber en enfance ne fait pas disparaître les rides.
Les rides c'est rien qu'une boîte à questions pas posées qui s'est remplie avec le temps qui s'en va.
Gilles Paris
Le temps habite les rides que l'âge a divinement construites.  Nabil Alami
Hier encore j'avais vingt. Mais j'ai perdu mon temps. A faire des folies. Qui ne me laissent au fond. Rien de vraiment précis. Que quelques rides au front. Et la peur de l'ennui. Hier encore de Charles Aznavour
Il est deux heures mais j'ai déjà fini le ménage à fond, récuré les toilettes, fait la lessive. J'ai tout repassé sauf les rides de ma figure. Kathryn Stockett  "Les rides sont des sourires gravés" Jules Renard

 

Aux creux des rides
Dans les rides, par la vie, creusées,
Dorment les silences du passé …
Les souvenirs, coulent chiffonnés
Aux sillons des paupières fripées
Et de leurs mémoires enneigées
Là, où s’enchevêtrent les pensées
Alors se noient les mots désertés,
Emportés par la voix des marées.
Seuls brillent les rêves égarés
Dans des flaques de ciel étoilé
Ou des encres en gouttes figées
Emplissant quelques vieux encriers.
        
Marie : mimozamarie@gmail.com

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 14:02
Portrait : Candidate à l'élection de Miss France agricole, Camille Bouquet est fière de travailler à la ferme. Une participation qui lui donne l'occasion de passer quelques messages. Pas question de fredonner la chanson de Michel Delpech « On dirait que ça te gêne de marcher dans la boue ».

«Ce n'est pas parce que l'on a parfois les pieds dans la bouse que l'on ne peut pas être féminine et jolie ». Et toc ! Camille 17 ans, se fait un plaisir de le prouver en participant à l'élection Miss France agricole, organisée sur le réseau social Facebook. Lancé le 23 novembre dernier, ce concours a un succès fou.
Camille habite Octeville-sur-Mer. Elève en terminal « Conduite et gestion d'une exploitation agricole » à la Maison Familiale et rurale de Tôtes, elle est en stage dans l'exploitation agricole de Sandrine et Denis Lecacheur, à Auberville-la-Renault, près de Goderville. « Il y a cinq six ans mes parents faisaient encore un peu d'élevage de volailles mais ils ont arrêté. Petite j'allais souvent dans une ferme qui était riveraine de la maison de mes grands-parents, à Saint-Jouin-Bruneval ». Autant dire que la ruralité, c'est sa respiration. « Quand nous avons appris l'existence du concours avec Sylvain, le fils de mes patrons, on s'est dit : "Allez on tente ! ", explique Camille. Ma famille et Corentin, mon copain, m'ont encouragée à participer. C'est l'occasion de casser les préjugés sur les femmes et l'agriculture. On m'a déjà dit que je n'étais pas capable de conduire un tracteur. Mais je peux tout à fait vous emmener faire un tour… On est là, on existe ! ». Des garçons de son âge lui ont dit qu'elle n'avait rien à faire ici, n'étant pas du monde agricole. « J'ai eu près de 15/20 de moyenne l'an dernier, alors forcément, ça crée des jalousies », sourit Camille. Re toc ! A l'inverse, des copines sont heureuses qu'elle participe et sont fières que leur amie soit plutôt bien classée.
Le 12 décembre 2019 au soir, les organisateurs du concours recenseront les candidates qui obtiendrons le plus de « J'aime » sur les posts Facebook de la page du concours Election Miss et Mister France Agricole. La canchoise totalise plus de 1 360 « J'aime ». L'adolescente aimerait un jour être gérante d'un magasin de matériel agricole, d'alimentation pour le bétail, de semences. Mais pourquoi, elle qui aime tant les animaux, n'envisage-t-elle pas de travailler dans une exploitation ? « les conditions sont trop difficiles économiquement ». Mais pas question d'abandonner le milieu agricole : « Il faut préserver l'agriculture. Les hommes ont besoin de manger pour vivre ». Qu'importe le métier agricole qu'elle exercera, Camille trouvera toujours des occasions pour « faire des câlins aux veaux et aux vaches. 
Dernière nouvelle : Camille Bouquet concourrait au titre de Miss France agricole 2020 (catégorie junior) Elle s'est classée à la huitième place sur cinquante deux candidatures. « Je n'ai pas été élue Miss junior, je suis un peu déçue mais c'est le jeu. Ce fut une belle expérience.

 

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 11:49

Vatteville-la-Rue, cinq hommes sont assassinés en août 1944 par une unité SS lors du repli des allemands. L'évènement tragique inscrit dans la mémoire collective est toujours commémoré
Venant du sud de la presqu'île de Brotonne, l'armée allemande en débâcle tente de franchir la Seine en cette fin août 1944. Poursuivie et bombardée par les armées alliées, une unité SS venant par la route d'Aizier, au hameau forestier de la Vaquerie, va assassiner cinq bûcherons requis. Jacques Lallemant et son frère Jean Lallemant (réfugiés du Havre), Guilio Gobbi, Milito Méloni (italiens) et un polonais non identifié. Les frères Lallemant avec leur famille, refugiés du Havre et requis comme bûcherons, occupent un abri sommaire. Quand un groupe SS vient à passer, il intime aux deux frères de marcher devant eux comme des boucliers humains et les emmène. Dans l'abri, on s'inquiète. La sœur des deux hommes part à leur recherche et les découvre étendus côte à côte. Quelques mètres plus loin, gisent dans le fossé les corps de deux travailleurs italiens et d'un polonais mitraillés.

 

Le 25 août 1944 la Royal Air Force menait des actions de reconnaissances aériennes. Huit appareils quittent Bayeux pour survoler la région rouennaise, mais trois ne rentreront pas à leur base. Parmi les manquants, l'avion du sergent Ronald White, 21 ans, est touché par les tirs de DCA et s'écrase en flammes en fin d'après-midi dans la forêt. Devant la stèle en leur mémoire une cérémonie commémorative a lieu chaque année. En présence de la cousine de Ronald, Margaret White et du fils de celle-ci Alan White.

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