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18 octobre 2019 5 18 /10 /octobre /2019 13:34

Les trois cloches de Villequier : La fonderie Cornille Havard de Villedieu-les-Poêles a coulé les trois cloches de l'église Saint-Martin de Villequier. C'est cette même fonderie qui a coulé les neuf cloches de Notre-Dame de Paris et de l'église de Torteval (île de Guernesey). Et Victor Hugo en est le point commun. Les travaux sur l'église Saint-Martin de Villequier devraient être terminés avant la fin de l'année avec l'installation des cloches. Ernestine, restée dans la commune sera rejointe par trois nouvelles cloches qui viennent d'être fondues à Villedieu-les-Poêles, à la fonderie Cornille Havard. Vendredi dernier, deux des trois cloches ont été fondues : Léopoldine (en mémoire de la fille de Victor Hugo) et Anne-Marie, du nom de la sœur du Père Peigné, curé de Villequier de 1967 à 2001, très apprécié de la population. Et lundi, c'était au tour de la plus grosse, « Guy », baptisée en mémoire de ce même abbé.
Cette dernière opération s'est déroulée en présence des élus venus de Seine-Maritime. La délégation cauchoise a été accueillie par Aurélie qui a guidé les visiteurs dans l'atelier. La guide a expliqué de manière détaillée les différentes opérations à effectuer pour créer une cloche. Le tout pendant que les employés s'affairaient à préparer le coulage de la cloche « Guy ». Elle a notamment indiqué que depuis 2003, les cloches sont coulées la tête en bas pour améliorer leur qualité métallurgique et donc leur musicalité ainsi que la présentation esthétique. Le bronze utilisé est un alliage de 78 % de cuivre et 22 % d'étain fondu à 1 200 oC, soit dans un four réverbère pour les plus grosses pièces, soit dans un four à creuset, comme pour les trois cloches de Villequier. Le métal passe de l'état liquide à celui de solide en une minute. Et tout l'art consiste à obtenir de la future cloche la note que l'on attend d'elle, cette note dépendant du diamètre de la cloche et du rapport entre ce diamètre et son épaisseur. Après le coulage les visiteurs ont eu la surprise de découvrir Léopoldine coulée le vendredi précédent. Ils ont aussi pu voir le beffroi en cours de restauration qui sera remonté à Villequier d'ici quelques semaines. Les trois cloches seront exposées dans l'église vers la mi-novembre avant d'êtres bénies puis installées.

De Victor Hugo : Victor Hugo disait joliment que les îles anglo-normandes au large du Cotentin étaient des « morceaux de France ramassés par l'Angleterre ».

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 22:09

« La vieillesse, c'est l'automne de l'existence, l'âge de la liberté.
Enfin on ose être soi-même. On se moque des modes, du respect
humain, des ambitions sociales. On sait qui on est, ce qu'on veut,
ceux qu'on aime.
On  devient disponible à la beauté du monde et à la misère des autres.
On marche vers son affranchissement. On s'est donné le droit d'exister,
et si nous avons vécu jusqu'ici un peu morts, c'est le moment de nous
préparer au moins à mourir vivants !
Extérieurement, tout se rétrécit, mais intérieurement tout s'élargit ».
                                                                                   Louis Evely

Quelques petites phrases pour dire que la vieillesse c'est toujours pour demain.
« La vieillesse arrive brusquement comme la neige : un matin au réveil, on s'aperçoit que tout est blanc ». Jules Renard
« je n'aime pas qu'on dise que je suis vieux, je suis âgé, ce n'est pas pareil ».
Charles Aznavour
« Pourquoi rougir d'être vieux ? N'est-ce pas l'âge de la sagesse, le temps de la prudence et le règne de la raison ? N'est-ce pas l'ordre des choses que la vieillesse succède à la jeunesse ? C'est une espèce de folie de vouloir cacher son âge, surtout quand on peut le lire sur le front, gravé par la main de la nature » J.B Blanchard
« Ris et tout le monde rira avec toi, pleure et tu seras le seul à pleurer » O. V.




 

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26 septembre 2019 4 26 /09 /septembre /2019 14:46

Le témoignages de deux normands sous la mitraille du débarquement. Celui de Charles, 20 ans, aidait avec " joie " les parachutistes américains dans le bocage normand. Au petit matin du 6 juin,  on a vu quelques avions passer très bas. On s'est dit ça y est, c'est le débarquement. On était heureux confie Charles Levaillant pétillant retraité de 95 ans à Gatteville-Phare, à une trentaine de kilomètres de Sainte-Mère-Eglise (Manche) où des C47 américains larguèrent cette nuit-là 13 000 parachutistes. « On était fiers d'accompagner ces gars-la » Le lendemain matin le jeune homme alors âgé de 20 ans se retrouve avec un Américain chez lui à Videcosville, à 20 km de Sainte-Mer. « Vous auriez vu ses mains, ensanglantées, le malheureux. Plus un doigt », se souvient l'ancien agriculteur. Après avoir porté secours au blessé, le Français, décoré par les Américains en 1946, part en quête d'autres soldats alliés. Il en trouve d'abord deux, leur apporte de « la gnôle », de l'eau, qui finira en café dans un casque. « Cela faisait quatre ans que je n'avais pas bu de café ». L'humble petit résistant finira par conduire trente-cinq parachutistes dans un bois, sur les conseils d'un chef résistant, raconte-t-il, « dans le bois il y en avait cinquante en tout ». Peu avant de mourir en 1989, l'un de ces soldats, devenu « un grand ami » se souvenait être resté « sans manger pendant sept jours », en Normandie, selon une lettre précieusement conservée par Charles. « Beaucoup de gens aidaient à ce moment là, malgré les affiches : Tout civil qui aidera les parachutistes sera fusillé » raconte Charles. « C'était vraiment la joie ! On  était fier d'accompagner ces gars là. On avait la même âge. Mais les héros, c'est eux ».Les Américains apportaient la liberté. Et les soldats allemands, « on en avait ras le bol ».

À 70 km au sud, à Saint-Lô, rasée à 77% en 1944 selon certains historiens, Léopolda Beuzelin, 87 ans, n'a pas du tout connu cette joie. « Mon Dieu non ! C'était l'apocalypse. Le bruit des avions, c'était la terreur », raconte t-elle. « Nous étions à table à l'arrivée des premiers avions. On est partis se mettre à l'abri sous le rocher à quelques centaines de mètres de chez nous. On a mis plus d'une heure à y aller », poursuit l'arrière grand-mère, qui avait 12 ans en 1944. Car « les bombes tombaient, nos projetaient dans tous les sens. C'était le chaos, la fin du monde », raconte la retraitée sur son canapé. Les Alliés cherchaient à retarder l'arrivée des renforts allemands sur la zone de débarquement à 30 km. Léopolda Beuzelin explique être restée plusieurs jours avec sa famille dans cette caverne, surpeuplée, sans manger. « On buvait de l'eau croupie dans des wagonnets », raconte cette ancienne " bonne ", puis professeur de gymnastique. Les civils devant laisser la place aux blessés, Lépolda se retrouve à nouveau sous les bombes. Elle perd de vue sa mère plusieurs jours, se retrouve seule avec son petit frère de 7 ans, « asphyxiés », « de la poussière dans la bouche le nez », raconte-t-elle.
Saint-Lô, où un imposant monument gravé dans la roche rend hommage aux civils, a été bombardé à de nombreuses reprises du 6 au 13 juin. La préfecture de 12 000 habitants à l'époque ne sera libérée que le 18 juillet, après de lourdes pertes (40 000 Américains morts ou blessés en trois semaines). Quelque 20 000 civils normands ont péri durant la bataille de Normandie. Accueillie dans une ferme, avec du lait mais pas de pain, Léopolda ne regagnera la ville qu'à l'automne. « On vivait dans un deux pièces avec des couvertures sur du foin, une cuisinière, sans eau courante. Dans les ruines, on trouvait du bois, une assiette, une casserole. J'ai vu aussi une jambe, une main », raconte Léopolda , qui demeure reconnaissante envers ses « libérateurs ».

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14 septembre 2019 6 14 /09 /septembre /2019 14:19
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus
Une nouvelle vie pour les blockhaus

Paluel : Le Mur de l'Atlantique passionne toujours. Pour la troisième année consécutive, le Département de Seine-Maritime et la communauté de communes de la Côte d'Albâtre avec l'association Bunker Archéo région Dieppe, présidée par Sylvain Mathieu, se sont associés à l'évènement « Pierres en Lumière ». La mise en valeur et la restauration des blockhaus du Pont Rouge de Paluel, en cours depuis de nombreuses années, mobilisent depuis des mois l'équipe passionnée de l'association sur le bunker L 502, le plus imposant sur ce site, pour mener à bien la valorisation de ce haut lieu de l'histoire du Mur de L'Atlantique et du Pays de Caux. Toute une partie intérieure est pratiquement terminée, y compris l'agencement en meubles et ustensiles de l'époque. Cent trente visiteurs ont été accueillis en musique par le groupe dieppois Air Trio participant à cette manifestation nocturne. Les visites guidées du parcours « Mémoire d'Albâtre » ont toujours lieu pour des visites.

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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 23:32
Dis-nous c'était comment ton école ?
Dis-nous c'était comment ton école ?

Le CM2 de madame l'institutrice rencontrait les anciens du club de l'Âge d'or à la résidence autonomie. « cette rencontre intergénérationnelle dure depuis cinq ans », précise l'enseignante. Cette année, le thème retenu était l'enfance et l'école d'autrefois. Pendant une heure, les élèves ont posé leurs questions préparées en classe. Les anciens ont répondu avec une pointe de nostalgie, mesurant le fossé qui les séparait de l'école d'aujourd'hui ... mais pas toujours. « pour vous c'est quoi être enfant ? » : « S'amuser, apprendre, l'innocence, le respect des autres. C'est loin ! On aimerait être enfant ! » Les anciens de poursuivre : « On allait à l'école à pied, parfois 8 kilomètres par jour. Il n'y avait pas de cantine, pas de ramassage scolaire. on entrait à l'école à l'âge de 6 ans et on la quittait après le certificat d'études, même parfois avant pour aller travailler, car les parents avaient quelques fois de petits moyens pour vivre. Chacun son tour il fallait allumer le poêle et le garnir de charbon toute la journée. Avant les grandes vacances, nous devions nettoyer les tables, les poncer puis les cirer, « il n'y avait pas de personnel ». C'était le bon temps, on était heureux avec très peu de jouets. Á l'école on jouait à la marelle, le jeu du mouchoir, à cache-cache et au foot. Á la maison nourrir les lapins, en allant cueillir certaines plantes sur les talus comme le pissenlit le panai, après la moisson glaner les épis de blé qui restaient sur le sol, arracher le lin à la main, ramasser les pommes de terre. On n'avait pas notre chambre, on dormait parfois à quatre dans un lit. On ne partait pas en vacances. On lisait à la bibliothèque de l'école. Des rêves ? «Devenir institutrice, coiffeuses, on n'avait pas le choix du métier. On écoutait pas de musique, on apprenait des chants à l'école». Des peurs ? « Oui, des gendarmes, du garde champêtre, des maîtres d'école ». Les enfants d'aujourd'hui veulent être professeurs, animateur de zoo, dompteur de chevaux, couvreur, routier, mécanicien. « Et la politesse ?» demande les enfants ? « On disait les mots magiques : bonjour, au revoir, s'il te plait, est-ce que je peux ? ». Nous avions très peu de communications avec le monde extérieur. Notre environnement était régional, avec peu de vision sur notre avenir, mais c'était peut-être mieux où bien pas ?.

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28 août 2019 3 28 /08 /août /2019 13:52
Les mannequins du D-Day
Les mannequins du D-Day

L'opération Titanic restera une étape préliminaire au débarquement des milliers de soldats en Normandie, le 6 juin 1944. Un incroyable coup de bluff avec d'étranges parachutistes.
Histoire : « En temps de guerre, la vérité est si précieuse qu'il faut constamment l'entourer de mensonges », écrit dans ses mémoires Winston Churchill. Le 30 novembre 1943, lors de la conférence de Téhéran, le ministre expose à Roosevelt et Staline sa politique d'intoxication et de camouflage pour leurrer l'armée allemande. Churchill reprend pour le compte des Alliés, les procédés utilisés par la Wehrmacht lors de l'invasion des Pays-Bas et de la Belgique en 1940. Staline ne peut qu'approuver cette colloboration puisque les Russes ont, eux aussi, fait usage de faux chars, faux avions ou faux aérodromes pour duper l'ennemi et que le résultat a été probant. L'Airbone deception plan est lancé !  Pour optimiser les chances de réussite du futur débarquement, une opération aérienne facfice, l'opération Titanic, va être montée. Le but : induire en erreur les forces militaires allemandes à la fois sur les intentions alliées, sur leur mode opératoire ainsi que sur leurs capacités humaines engagées le jour J. Les états-majors imaginent alors de larguer de fausses unités au-dessus de la Normandie, quelques heures avant l'aérolargage des véritables troupes. Une diversion faite grâce à des mannequins parachutés dans quatre zones dont le secteur D'Yvetot, Yerville et Doudeville au tout petit matin du 6 juin. Des poupées, surnommées les paradummies, les Ruperts ou Gingerbreadman sont la clé de la réussite de l'opération Titanic. Immortalisées par la suite dans le jour le plus long, les Ruperts sont nettement moins sophistiqués que  l'iconique parachutiste d'Hollywood mais aussi bluffants ! Fabriqués en Angleterre, ce sont des mannequins de 80 cm, en toile de jute, lestés de sable ou de paille, avec un petit parachute blanc. Certains sont munis de simulateur de tir de fusil. En 1943, une vidéo d'essai de largage des prototypes, démontre que du ciel, l'ennemi ne peut pas identifier les mannequins et qu'il se laisse prendre au piège. Dans le pays de Caux, ce sont 200 Ruperts qui sont largués par des bombardiers légers de type Short Stirling. Les troupes allemandes étant très présentes, les états majors intègrent à l'opération Titanic, une unité du Special Air Service. Ces hommes fortement entrainés, doivent dans un périmètre de 60 km autour d'Yvetot créer la panique avec un matériel de sonorisation diffusant des bruits de combat, tir de mortier, éclatement d'obus… ils ont également la mission de faire des prisonniers allemands dans le pays de Caux, qu'ils doivent relâcher après leur avoir donné de fausses informations. La moitié des divisions allemandes en panique : Dans la nuit du 5-6 juin 1944, deux escadrilles vont brouiller les radars allemands tandis que les avions de la RAF lancent les Ruperts. Dans d'autres avions, les vrais parachutistes attendent, l'estomac noué, le vrai débarquement. La duperie fonctionne à merveille. Dans le secteur d'Yvetot la moitié des divisions allemandes panique et n'apportera pas son soutien immédiat sur les plages du Débarquement. L'opération Titanic, première phase D'Overlord et réussite stratégique, permet le déploiement de la gigantesque flotte d'invasion alliée qui allait ouvrir un nouveau front à l'ouest ainsi que les portes de la liberté.
Agathe Soyez

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23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 14:20
Plus  jamais  ça !
Plus  jamais  ça !
Plus  jamais  ça !
Plus  jamais  ça !
Plus  jamais  ça !

Un autre débarquement : A Dieppe, au cimetière des Vertus, des centaines de tombes blanches rappellent le massacre de l'armée canadienne à l'été 1942. Un raid commando meurtrier, un échec écrasant connu sous le nom de code Jubilee qui coûta la vie à plus d'un millier de soldats.
L'année 1942 est une année difficile pour les Alliés. L'Allemagne triomphe sur de nombreux fronts et les Etats-Unis, entré en guerre depuis Pearl Harbor ne sont pas encore prêts à délivrer L'Europe. A l'est, l'armée de Staline s'épuise à contrecarrer l'offensive nazie. L'URSS demande alors aux Alliés d'ouvrir un second front à l'Ouest pour soulager ses troupes fatiguées et obliger ainsi les Allemands à redistribuer ses forces militaires tout en renforçant ses défenses sur les côtes de la Manche. Pour faire patienter Staline, Churchill et Roosevelt acceptent une opération à la portée limitée, un moyen aussi de tester les défenses ennemies ainsi que leur capacité de résistance à un assaut commando venu de la mer. L'opération jubilee est sur les rails. Comme à Berneval quelques mois auparavant, c'est un raid combinant armée de terre, de l'air et la marine qui est privilégié avec un engagement massif des troupes canadiennes : 4 965 Canadiens sur
13 000 hommes. Peu éloignée de L'Angleterre, port en eau profonde, Dieppe et ses environs paraissent être des sites favorables avec leurs longues plages où troupes et matériels pourront débarquer. L'attaque vise cinq sites étendus sur environ 16 km. Mountbatten est en charge du raid, pensé non pas comme une bataille avec une place à tenir, mais conçu davantage comme une  action coup de poing, rapide après laquelle les troupes doivent se retirer. Aucun officier canadien ne participe à la planification de L'assaut. Le 19 août 1942, à l'aube, l'opération jubilee est déclenchée. 150 navires traversent la Manche. La côte dieppoise et ses falaises truffées de mortiers, de batteries longues portées et de mitrailleuses les attendent. Une forteresse défensive gardée par 4 000 Allemands. Seulement 6 000 hommes pourront débarquer entre Berneval et Sainte-Marguerite-sur-Mer, malgré le soutien de la Royal Navy et des escadrilles de la RAF. Un enfer se prépare. L'opération jubilee ne bénéficie d'aucun effet de surprise, les Allemands attendent les troupes de  pied ferme. A peine débarqués, les soldats alliés sont cloués sur place par un feu croisé meurtrier, par les obus, les grenades et les tirs d'arme automatique. L'opération tourne au carnage. La progression est extrêmement difficile. Au bruit des mitrailleuses se mêlent les hurlements des blessés et des mourants. A Berneval, après une lutte courageuse, les hommes se rendent. Dans l'après-midi, c'est au tour des soldats de Puys. A Pourville, où les Queen's Owen Cameron Highlanders of Canada doivent s'emparer d'un radar Freya, c'est un véritable massacre. Les péniches chargées d'embarquer les soldats sont coulées. Seul succès à Varengeville : la batterie allemande interdisant l'entrée de Dieppe est neutralisée. A Dieppe l'assaut est sans merci. Une poignée d'hommes réussit à atteindre la ville et à prendre le casino. Mais ils seront vite tués ou faits prisonniers. En quelques heures, le 19 août 1942, le raid se solde par un cuisant échec. Erreur d'appréciation, manque de préparation et de communication, les raisons sont multiples. Mais le bilan est là, terrifiant et tragique. Les prisonniers sont envoyés en Silésie. Les états-majors alliés comprennent cependant que pour reprendre position en Europe, cela doit passer par une offensive de grande envergure, soigneusement préparée.
Agathe Soyez

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21 août 2019 3 21 /08 /août /2019 14:41
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire
Une église peu ordinaire

L'église d'Yvetot impressionne par son clocher visible des kilomètres à la ronde ainsi que par sa forme tout en rondeur et sa couleur peu ordinaire. Il s'agit de l'église Saint-Pierre. Après la guerre, Yvetot se retrouve sans église. Celle du XVIIIe siècle fut, en effet détruite par les bombardements en 1940. Un projet de nouvelle église, la sixième de la ville, est donc rapidement mis en route. Alors que plusieurs propositions sont soumises, c'est celle de l'architecte Yves Marchand qui sera choisie en 1949. Audacieuse et peu commune, elle a la particularité de proposer une nef circulaire de 40 mètres de diamètre et de vingt mètres de Haut. La première pierre est posée en septembre 1951. Pour pouvoir peindre le plafond, trop haut à atteindre, les ouvriers ont eu l'astucieuse idée de se servir d'un ballon dirigeable. La construction de l'édifice sera finie en 1956. Si elle fait aujourd'hui partie intégrante du paysage yvetotais, les habitants ont eu du mal à s'y faire au départ. Certains allant même jusqu'à la comparer à une arène. L'autre  particularité de l'église est qu'elle abrite le plus grand vitrail d'Europe (1 026 m2 réalisé par Max Ingrand. Quant au clocher, il fut achevé en 1963.

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17 août 2019 6 17 /08 /août /2019 14:45
Notre-Dame-de-Salut est en péril : Il faut sauver la chapelle !
Notre-Dame-de-Salut est en péril : Il faut sauver la chapelle !

Juchée sur la falaise du Cap Fagnet, dominant fièrement Fécamp depuis le moyen Age (sa fondation remonte au XIe siècle, estiment les historiens), Notre Dame-Dame-de-Salut est la chapelle des marins fécampois. « Quand certains d'entre eux se trouvaient en grand danger, et à l'époque des voiliers c'était chose fréquente, ils pouvaient faire un vœu à Notre-Dame de Salut. Ce vœu pouvait être un ex-voto ou un pèlerinage. Ce pèlerinage pouvait même se durcir en y ajoutant certaines contraintes, comme monter la sente aux matelots à pieds nus, à genoux ou encore avec des cailloux dans les bottes. Si les pèlerinages ont cessé en 1939, la chapelle Notre-Dame-de-Salut est restée un lieu de recueillement mais elle est actuellement en péril.
« Il est temps d'agir ». Seule mandatée pour collecter des fonds en son nom pour la restauration de la chapelle Notre-Dame-de-Salut à Fécamp, l'association des Terre-Neuvas est reconnue d'œuvre d'intérêt général par l'administration fiscale, en date du 9 novembre 2015.
Les dons perçus actuellement ouvrent droit pour un particulier à une réduction d'impôt de 66 %. Un reçu fiscal est remis à chaque donateur.

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13 août 2019 2 13 /08 /août /2019 13:43
Le  camp  Lucky  Strike
Le  camp  Lucky  Strike
Le  camp  Lucky  Strike
Le  camp  Lucky  Strike
Le  camp  Lucky  Strike
Le  camp  Lucky  Strike

En 1944, après le Débarquement, plusieurs camps de GI portant le nom de marque de cigarettes s'installent au Nord de la Seine. Entre Saint Valery en Caux et Cany Barville, le Camp Lucky Strike transpose l'Amérique en Normandie. Histoire : A l'automne 1944, pour redéployer leurs troupes, les américains forment le Normandy Assenbly Area et érigent des camps de transit. Nom de code : Pal Mall, Old Gold, Philip Morris ou encore Lucky Strike, le plus grand de ces « camps cigarettes »
confiés à l'administration de la 89th US. Stratégie économique, financement des cigarettiers Outre Atlantique, cette étonnante nomination s'impose surtout pour des raisons de sécurité : en baptisant ces camps militaires de marque de tabac, il était difficile pour l'ennemi de les localiser. En 18 mois plus de 500 000 GI transiteront par le camp Lucky Strike, installé autour d'une longue piste d'atterrissage  allemande, ancienne défense du Mur de L'Atlantique. Dès septembre, préparant l'afflux des divisions de GI, l'Américan Engineer Corps troops investit cette vaste zone allant de Saint Valery en Caux à Cany Barville. Plus de 600 hectares sont alors occupés. Un lieu, proche du château de Janville qui de vient « a part of home » après les terribles combats de la Libération, un lieu d'attente avant de repartir soit vers le pays natal ou vers le Pacifique pour envahir le Japon. La vie y est rythmée par l'activité militaire, les entraînements, les réparations de matériels. Une véritable cité s'organise, divisée en section A, B, C et D. Des milliers de tentes sont dressées : 2 900 par secteur soit 14 500 hommes. La Croix Rouge ainsi qu'un hôpital et des dentistes débarquent, prêt à pallier les carences sanitaires et médicales auxquelles les GI ont eu à faire face pendant ces semaines de guerre.  Quand à Noël, les premières troupes épuisées et émaciées arrivent au Camp Lucky Strike, les installations sont très rudimentaires et laissent à désirer : insuffisance des douches et sanitaires, problèmes de ravitaillement et de chauffage, boue entre les allées. Vêtus d'uniformes hétéroclites, mi-américain, mi-allemand, les soldats mettent rapidement la main à la pâte pour améliorer leurs conditions de vie : jardins, stades de volley-ball, théâtres, cinémas, chapelles s'érigent au cœur des sections ainsi que des supermarchés ou des magasins de souvenirs français. D'immenses pelleteuses partent sur les plages de Veulettes, Veules-les-Roses ou Saint Valery chercher des galets pour paver les allées. Des planchers complètent les tentes. L'eau de la Durdent, bouillie et stérilisée est distribuée quotidiennement par milliers de jerricans. Des bars s'ouvrent entre 19 et 22 heures, proposant côte à côte cognac, calva, champagne, coca et bières américaines. Près du château, un magasin de glace produit même plus de 200 litres de crème glacée par jour !  Nourrir, soigner, divertir, trois maîtres mots au Camp Lucky Strike, les contacts avec la population quoique bons restent modérés. Evènement mémorable, le 14 juillet 1945, une parade amicale réunit Américains et Normands. Mais les occasions sont rares, tous ont leurs occupations et leurs priorités. En février 1946, la fermeture du camp clôt l'histoire éphémère des camps cigarettes, qui subsista longtemps dans la mémoire de milliers de vétérans et peut-être de quelques Cauchois. Âgé de 6 ans à cette époque je me souviens avoir traîné dans le camp, où je recevais des friandises des soldats et suivais un peu leur façon de vivre.

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